Mary & Max (2009)

Mary Daisy Dingles est une petite australienne moche, seule, mal aimée par son père déprimé et sa mère alcoolique, sans autre confident que son coq domestique (!!). Elle s’ennuie dans sa cambrousse et décide de se trouver un ami pour répondre à toutes ses questions existentielle.Dans l’annuaire, elle tombe sur Max Horowitz, un quadragénaire obèse et atteint du syndrome d’Asperger, mal autistique sévère, qui vit grognon et reclus dans son appartement en marge d’un monde qu’il ne comprend pas. C’est l’histoire de l’amitié épistolaire de deux exclus que tout oppose, qui pourtant se comprennent et, malgré les aléas de la vie, ne se « quittent » plus.

Suite aux questions de la petite, Max fait plusieurs crises d’angoisse entraînant internements et électrochocs, gagne à la loterie, est accusé de meurtre puis acquitté. Mary grandit, tombe amoureuse, se fait épouser puis plaquer, écrit un bouquin sur l’Asperger qui met Max en rogne, se met à boire, manque de se suicider et a un enfant…Puis un jour enfin, Mary se rend à New-York visiter son épistolaire ami… et elle le trouve assis là, mort, les yeux rivés au plafond couvert d’années de missives, un sourire béat accroché aux lèvres… Lui qui ressentait si peu de choses, qu’elle lui avait envoyé ses larmes pour qu’il sache comment c’était…

Ce long métrage australien (basé sur l’expérience réelle de l’auteur) est poétique, doux, mais aussi déprimant à souhait, aussi ne saurait-il être recommandé aux plus jeunes afficionados d’AlloCiné …cependant c’est avec chaleur que je vous le recommande.