Je suis heureux que ma mère soit vivante (2009)

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Assis sur le banc des accusés, Thomas (Vincent Rottiers) fait donc cette déclaration qui donne son titre au film : « Je suis heureux que ma mère soit vivante ». Cette même mère qui a réchappé à ses coups de couteau. Ah, un œdipe sur le tard, ça peut tourner au vinaigre…

Julie Martino (Sophie Cattani), fille-mère paumée et pas très futée, abandonne ses deux enfants Thomas et Patrick. La famille d’adoption (Christine Citti et Yves Verhoeven) gère tant bien que mal Thomas, l’aîné. Celui-ci parvient, à l’aube de l’adolescence, à retrouver la trace de sa mère (grâce à une fonctionnaire sensible, bel exemple ! Il ne manquerait plus qu’elle ait lu La princesse de Clèves !). Mais ce n’est qu’une fois adulte qu’il tente de renouer véritablement ce lien très spécial.

Julie n’étant ni spécialement farouche ni spécialement honteuse, Thomas endosse alors à la fois le rôle du fils aîné et serviable et du grand frère pour Frédéric (son troisième enfant que Julie a eu avec un autre homme), mettant entre parenthèses sa vie professionnelle, sa famille d’adoption, et ses propres amours.

On sent alors, plus que la jalousie, les pulsions incestueuses poindre entre ce fils inachevé et cette mère si fragile dans son rapport aux hommes et à la chair. Mais en guise de pénétration, c’est finalement à coups de couteau qu’il va exorciser son mal-être et sa rancoeur. Julie survit, et Thomas écope de 5 ans de prison pour tentative de meurtre sans préméditation. Mais ni l’un ni l’autre ne gardent de rancœur.

Pour savoir avec qui Mr Miller a travaillé pour donner autant d’émotion à ce long métrage, vous pouvez jeter un œil sur la fiche Allociné. Par contre, vous n’y trouverez nulle trace du fait que le scénario est inspiré d’un simple fait divers 1996 rapporté par Emmanuel Carrère en 1996.