L’empreinte de l’ange (2008)
Film idéal pour la-fin-du-film.com, puisque tout se joue à la fin. Elsa (Catherine Frot), divorcée, un enfant, croit reconnaître dans Lola, petite fille de sept ans, l’enfant qu’elle a perdu à sa naissance dans l’incendie de la maternité. Réincarnation, folie, substitution d’enfant ? Sous divers prétextes, dont celui d’acheter leur maison alors qu’elle n’a pas d’argent, elle se met à harceler la famille de Lola pour en savoir davantage sur l’enfant. Très vite, Claire (Sandrine Bonnaire), la mère de Lola, flaire du louche, mais s’efforce de rester polie. Cependant, lorsque Elsa lui révèle le motif de son harcèlement et réclame un test ADN afin de vérifier de qui Lola est la fille, ça se gâte et les deux femmes se battent – pas dans la boue, malheureusement, ça aurait pimenté un peu l’intrigue. Pour le dialogue, c’est sans remède, ils sont encore capables, en 2008, de faire dire à un personnage « J’ai l’impression de vivre un cauchemar ». Très rock and roll, comme tu vois…
Peu avant la fin, Claire passe aux aveux : Elsa n’est pas folle. Lors de l’incendie de la maternité, son propre bébé est mort, et elle a vu dans la chambre voisine une femme dont elle a cru qu’elle était morte également : c’était Elsa, lecteur futé qui a tout compris. Elle avait donc pris le bébé encore vivant de cette femme et l’avait substitué au sien. Et là, cri du lecteur cinéphile : « Mais c’est La vie est un long fleuve tranquille ! ». Tu as raison, en beaucoup moins rigolo, vu qu’il n’y a aucun prolo pour s’opposer aux bourgeois, dans cette histoire.
Bref, Lola est rendue à sa vraie mère, qu’elle ne connaît pas, mais les deux familles promettent de ne pas couper les ponts. Les cœurs sensibles sanglotent à chaudes larmes, les autres vont sur Allocine voir si un meilleur film passe cette semaine.
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