La Colline a des yeux 2 (2007)

La colline a des yeux 2 sur La fin du film Et à la fin il meurt

Un premier film de Wes Craven sorti en 1977 sous le même nom, puis une suite en 1985, toujours sous le même nom, un troisième opus oublié dans les années 1990. Avant qu’en 2006 ne sorte un remake originellement appelé « La colline a des yeux », suivi donc maintenant d’un autre… « La colline a des yeux 2 ». Mais attention, cette suite n’est pas le remake de la suite déjà sortie en 1985, alors que la version de 2006 en était bien un. Beaucoup de variations pour ce qui aurait pu n’être qu’un seul bon film à partir d’une idée destinée à tester nos nerfs: égarer un groupe d’humains dans une zone sous contrôle de l’armée américaine perdue au fond du désert, sur une colline encore occupée par de sombres mineurs (comprenez: des gens qui creusent des trous, pas des gamins sans carte d’électeur habillés à la mode gothique), victimes selon les versions de difformités, de consanguinité, d’explosions nucléaires

La seule variante se résume au type d’humains qu’on envoie à l’abattoir: famille américaine typique en 1977 et 2006, groupe de bikers en 1985… Cette année, la mode est à la soldatesque: on envoie un groupe de jeunes recrues en formation aider les scientifiques déjà sur place – sur place, ils y resteront, d’ailleurs, et dans tous les sens du terme: ils meurent tous dans les 5 premières minutes. Et pour finir, après force poursuites et démembrements, viol, accouchements, chutes, décapitations… seules trois des recrues en ressortiront vivantes. On voit sur un capteur thermique leurs silhouettes se tirer de cet antre labyrinthique (on voit d’autant mieux que ça chauffe pour leurs fesses, ce qui produit une signature thermique bien nette, pouf pouf). Ils foutent donc le camp du réseau d’anciennes mines où restent terrés leurs mystérieux agresseurs. Sauf que… la main qui tient ce capteur thermique, voit-on sur le dernier plan, n’est autre que celle d’un zombie… Brrrrrrr…

Reprenant les éternels poncifs des meilleurs films d’horreur – agresseurs mystérieux, confinement dans un même lieu, rester groupés ou mourir… ce cru atteint cependant une violence paroxystique inédite: la première scène d’accouchement passée, la scatophilie alterne avec le cannibalisme et la barbarie la plus primaire pour soutenir un rythme par ailleurs bien mené du début à la fin du film. Rien de bien nouveau certes, mais une accumulation laissant les Scream et autres Nuit des morts-vivants bien loin dans le sillage de la démesure dégobillante et qui rappelle davantage les pires moments de Cannibal Holocaust que l’entertainment à l’américaine.

Si vous ne voulez pas attendre là à ne rien faire l’arrivée de Hades, Hansel, Stabber ou Letch, courez vous réfugier dans l’Allocine le plus proche!

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