La nuit nous appartient (2007)
On ne peut décemment pas s’attendre à une fin tissée de rose et de blanc quand on va voir un film comme La Nuit Nous Appartient. Directement inspirée d’une vieille actualité policière, la troisième réalisation – seulement – de l’énigmatique James Gray nous plonge dans une guerre noire et… nocturne; cette même guerre qui oppose, dans la toute fin des années 80, la police et les trafiquants russes, sur le point de
dominer New York.Alors, bien entendu, avec des personnages centraux comme la cocaïne, les armes à feu ou le deuil, il est bien difficile de s’attendre à une nuit remplie d’étoiles et de romantisme. [Et ce malgré tout ce que peut bien inspirer Joaquin Phoenix…]
Non, ici, on se contente de retenir ses larmes et de regarder en silence.
We own The Night, salué par les critiques, ne s’achève pourtant pas si mal. Les vengeances ont une fin et le bain de sang qui coule est comme une tache de chocolat noir sur un t-shirt blanc : on peut encore espérer l’oublier après la pluie.
Reste la mort du patriarche – qui ne s’oubliera jamais – et la décision de Joseph, le fils modèle, de se « ranger » dans un bureau. Quant à Bobby, le fougueux Bobby, il deviendra policier à son tour. Mais au prix de sacrifices qui n’auront jamais la valeur d’une médaille, quoiqu’ils en disent sur Allociné.…