Lady Chatterley (2006)

Lady Chatterley sur La fin du film

(A)mateur de sensations fortes, si tu confonds avec la version de Just Jaeckin nous refaisant le coup d’Emmanuelle avec la toujours confondante Sylvia Kristel, passe ton chemin.

Car ici, il est moins question de cul que de sentiments et d’amour naissant autour du plaisir partagé de la chair, de transgression sociale, le tout filmé dans un cadre des plus bucoliques par Pascale Ferran.

Constance Chatterlay (sublime Marina Hands), délaissée par son mari Sir Clifford revenu impotent de la guerre (Hippolyte Girardot, qui a bien changé de registre depuis le cultissime Hippo d’Un monde sans pitié), et le bourru garde chasse Oliver Parkin (Jean-Louyis Coulloc’h) se découvrent depuis environ 2h15, sur le sol d’une cabane, contre un arbre, sous la pluie, dans la boue.

Mais tout bascule lors des vacances estivales de la jeune Lady, comme on l’apprend en deux courriers enchangés entre Constance et la garde-malade de Clifford. La femme de Parkin, qui l’avait délaissé pour un mineur, revient au bercail, ce que celui-ci refuse, demandant le divorce. Ce n’est pas du goût du beau-frère, qui avec l’aide de quelques mineurs avinés, lui fait passer un  mauvais quart d’heure. Parkin décide donc de tout quitter pour Sheffield et ses usines, lui qu’on ne voit guère vivre ailleurs qu’au milieu de ses bois.

A son retour, en cinq minutes chrono, la Lady lui annonce qu’elle est enceinte et que Clifford, selon un deal passé entre eux, reconnaîtra l’enfant sans poser davantage de questions; il refuse, puis finalement accepte l’argent de sa maîtresse pour acheter une petite ferme où ils pourront peut-être un jour se retrouver.

Si tu trouves plus romantique de jouer avec des fleurs plutôt qu’avec du Nutella ou de la crème fraîche, cours vite sur Allocine pour voir quelles sont les salles qui reprennent encore le César du meilleur film et de la meilleure actrice 2006.