Le Bon, la Brute et le Truand (the Good, the Bad and the Ugly – 1968)

Le bon, la brute et le truand sur la-fin-du-film.comEt à la fin il gagne

Attention, monument…En pleine Guerre de Sécession (1861-1865), Le Bon, alias « Blondin » (Clint Eastwood) et le Truand Tuco (Eli Wallach), sont de mèche pour filouter les primes de capture : le Bon livre le Truand au shérif local, ramasse le magot, puis évade le Truand en faisant feu sur la corde juste avant la pendaison, faisant gonfler les primes au fur et à mesure. Ils font 50/50, la combine est imparable. Seulement Tuco devient trop gourmand, et Blondin l’abandonne salement dans le désert tout ligoté, sans le sou, ivre de rage. Le Truand s’en tire, décide de se venger, retrouve le Bon, mais ne parvient pas à le tuer (sinon, y aurait pas d’histoire), alors il lui en fait juste un peu baver, histoire de marquer le coup.

Pendant ce temps, le cruel Sentenza, aka La Brute (Lee Van Cleef), assassine à qui mieux-mieux pour retrouver la trace d’un coffre plein d’or des confédérés. Le Bon et le Truand tombent sur Bill Carson, cible de Sentenza. Mais si Carson révèle à Tuco le nom du cimetière où est caché l’or, il a le mauvais goût de mourir alors que celui-ci va lui chercher à boire, et c’est le Bon qui a le nom de la tombe… ce qui les condamne à bosser à nouveau en tandem. La Brute les retrouve, torture un peu Tuco pour avoir le nom du cimetière, puis propose une alliance au Bon… pour évidemment le doubler.

Tous les deux en rogne contre la Brute et plus soudés que jamais, le Bon et le Truand croisent les affres de la guerre dans les deux camps, et pour faire cesser une bataille ridicule, décident de faire sauter un pont. Pendant qu’ils posent les explosifs, ils décident d’échanger leurs secrets : Tuco donne le nom du cimetière, et Blondin le nom de la tombe : Arch Stanton.

Après moults péripéties, ils trouvent l’immense cimetière de Sad Hill, et une fois le Bon dûment doublé et la tombe repérée, Tuco le Truand commence à creuser comme un forcené. Il est rapidement rejoint par son accolyte puis par Sentenza qui les tient en joue ambiance « tais-toi et creuse ». Le Bon révèle que l’or est enterré dans une autre tombe, dont il inscrit le nom sur une pierre. Le trio se dévisage sur une large place au milieu du cimetière écrasé par le soleil, pour un grand duel à trois, d’où le « ouuuwiiiwooouuwiiouuuuu – daw daw daw » de Morricone, devenu culte…

Blondin abat Sentenza, et Tuco s’aperçoit que son flingue est vide, le Bon l’ayant déchargé la veille – on n’est jamais trop prudent. Il n’avait rien écrit sur la pierre, puisque la tombe recherchée est l’anonyme à côté de celle d’Arch Stanton. Tuco creuse à nouveau, tenu en joue, et dès qu’il trouve l’or, le Bon lui fait passer une corde autour du cou et monter en équilibre sur la croix d’une tombe. Blondin charge la moitié du butin sur son canasson et s’éloigne, pendant que Tuco éructe. Une fois (bien) au loin, le Bon (qui n’est pas un mauvais bougre, au fond) fait feu sur la corde et libère Tuco, comme au « bon vieux temps », ligoté, à pied au milieu de nulle part…

mais plus riche qu’au début, et certainement davantage que les chroniqueurs d’Allociné, ce qui ma foi n’est déjà pas si mal.