Le jour où la Terrre s’arrêta (1952)
Si l’on en croit ce film de Robert Wise, tous les peuples de la Galaxie sont convenus que la violence est haïssable. En conséquence, ils ont décrété que les fauteurs de troubles seraient détectés (mais pas à la maternelle, toutefois), et neutralisés par un corps de robots dotés de pouvoir importants et sillonnant l’espace à bord de vaisseaux ultrarapides. Débarrassés de ce souci, les peuples ont pu ainsi se consacrer à des activités pacifiques plus positives que la guerre (le macramé, la culture d’herbes qui font rire, repeindre leur plafond ? On manque encore d’informations là-dessus), et progresser d’autant plus rapidement.
Ainsi, toute la Galaxie est en paix. Toute ? Non ! Seule à résister encore et toujours à l’envahissement du pacifisme, une petite planète maintient bien haut le flambeau de la castagne permanente, et je n’ai pas besoin de te la désigner, lecteur, puisque tu y vis. Mais elle s’est fait repérer, et, un sale jour, voilà que débarque sur le National Mall, une grande place de Washington, une soucoupe volante à bord de laquelle ont pris place un émissaire de nos lointains voisins, Klaatu (Michael Rennie), et un robot policier, Gort. Mission de Klaatu, faire la leçon aux Terriens et leur adresser un ultimatum ; mission de Gort, ratiboiser la Terre si ses habitants ne veulent pas entendre raison.
Or c’est l’Armée qui accueille les visiteurs, et, à peine Klaatu a-t-il posé un pied sur le sol et tendu la main pour offrir un cadeau destiné au président des États-Unis, qu’un soldat, effrayé, lui tire dessus. Blessé, Klaatu tombe, et Gort désintègre aussitôt toutes les armes qu’il voit, chars d’assaut compris. Panique. Mais Klaatu, décidé à parlementer, l’apaise et se laisse emmener à l’hôpital. Il va guérir très vite de sa blessure, et demande à parler à des émissaires de tous les pays. Mais la chose s’avère impossible : les États-Unis exigent que la conférence se passe chez eux, les Anglais n’envisagent pas de discuter hors de Londres, quant aux Russes… tu as compris ! (Par le plus grand des hasards, les autres pays ne disent rien, mais c’est parce qu’on n’a pas consulté ces minus)
Sommé de ne pas quitter l’hôpital car on veut étudier son organisme, Klaatu s’empresse pourtant de s’évader, et va prendre une chambre dans une pension, où vit une charmante veuve, Helen Benson (Patricia Neal), et son petit garçon Bobby (Billy Gray), courtisée par un type antipathique, Tom Stevens (Hugh Marlowe). Klaatu, sous le nom de Carpenter, devient l’ami de Bobby, qui le conduit chez un grand savant ami de sa mère, le professeur Jacob Barnhardt (Sam Jaffe). Et Klaatu parvient à le persuader de réunir ses collègues savants afin de pouvoir leur parler : ils seront moins obtus que les politiques. Barnhardt organise la réunion, mais Stevens a tout découvert et dénonce le complot pacifiste aux autorités, si bien que l’Armée sort la grosse artillerie pour empêcher la palabre, qui devait avoir lieu devant la soucoupe volante en stationnement. Or le robot veille toujours. Va-t-il tout détruire au premier signe d’hostilité ?
Mais tu n’ignores pas, lecteur humaniste, que le bien triomphe toujours ! Aussi, Klaatu, gravement blessé par les forces de l’ordre, envoie-t-il Helen pour dire au robot les mots magiques qui le calmeront : « Klaatu barada nicto » (ne me demande pas de traduire, ma petite sœur a salopé les pages de mon dictionnaire franco-martien). Gort emmène Helen dans la soucoupe, récupère Klaatu qui semble mort, et le ressuscite provisoirement, ce qui permet à l’envoyé de l’espace, de plus en plus christique, de s’adresser à la foule : si vous ne vous calmez pas, nous vous détruirons, votre avenir est entre vos mains.
Puis, comme dans la chanson de Pierre Vassiliu, il remonte dans sa soucoupe et repart chez lui, pour voir si allocine.fr attribue au film autant d’étoiles qu’il en voit depuis sa planète.
Les commentaires sont fermés.