Le Labyrinthe de Pan (2006)
Une bonne et une mauvaise nouvelles. La mauvaise, c’est que la gamine meurt à la fin, mais ça, les premières images le laissent augurer.
Maintenant, la bonne nouvelle: la petite Ofelia accomplit avec succès les trois épreuves imposées par le Faune pour pouvoir regagner son royaume et elle y retrouve ses parents et son petit frère – et la voix off de nous raconter qu’elle y régna avec justice et blablabla. Pas très logique? Je t’explique. En mourant (en refusant de sacrifier son petit frère au Faune et en s’exposant ainsi à une mort certaine administrée par son vilain beau-père de Capitain Vidal), la petite passe la troisième épreuve. D’où la bonne nouvelle.
Sa mort lui permet du même coup d’échapper à un quotidien pas très Walt Disney et de réaliser le fantasme de toute petite fille, c’est-à-dire d’être restaurée dans son rang véritable de princesse.La cohabitation entre l’horreur de la guerre civile et le merveilleux, qui lui aussi peut verser dans le bien dégueu par moments, rend compte de la difficulté pour Ofelia de composer avec la réalité autour d’elle (une maman qui meurt en couche, un beau-papa franquiste à donf’, la guerre et son cortège de tortures, etc.). Au service de ce mélange surprenant: des effets spéciaux tantôt très réalistes (Sergi -houlala- Lopez qui se recoud la bouche) tantôt fantastiques (les fées et autres créatures plus ou moins sympas du labyrinthe).
Si tu veux savoir comment le crapaud géant de l’épreuve numéro un en arrive à se vomir lui-même, va faire un tour sur Allociné.