L’été de Kikujiro (1999)

L’été de Kikujiro ne commence pas très bien, puisque le petit garçon (Masao), qui habite chez sa grand-mère et qui veut absolument retrouver sa maman, se retrouve avec un ancien Yakusa comme guide et baby-sitter: le Kikujiro du titre, joué par Kitano lui-même. Embarqué par cet irresponsable qui ne pense qu’à boire, jouer aux courses, et qui le laisse à la porte des tripots où il entre, le petit Masao passe de bien mauvais moments (il est même tripoté par un vieux dans des toilettes publiques… plutôt glauques!). Mais au fur et à mesure du film et des rencontres (un réceptionniste, un jeune couple, un pote hippie, des motards fleur bleue…), le burlesque laisse place à la tendresse, et le yakusa s’attache malgré lui au petit.

Alors, quand, arrivé à l’adresse de sa maman, Masao s’aperçoit qu’elle n’habite plus là, il est consolé par Kikujiro, bourru mais sensible, qui lui offre des vacances de rêve, faisant du camping sauvage avec des amis de passage. Tous s’ingénient à le distraire (mention spéciale aux scènes de déguisement en poissons!) et à lui offrir la famille dont il rêve. Et quand les deux héros reviennent en ville, c’est en courant, le coeur léger et des ailes d’ange accrochées à son sac à dos, que Masao retourne voir sa grand-mère. Et c’est seulement dans cette ultime scène qu’il ose demander au yakusa: « Tu t’appelles comment, monsieur? » Réponse : « Kikujiro, petit con! »

Heureusement que la réplique n’arrive qu’à la fin, sinon ils auraient pas pu parler du film sur Allocine, ils sont très stricts sur les gros mots et tout ça.