Pirates des Caraïbes, jusqu’au bout du monde (2007)
Dans ce salmigondis de péripéties, plus d’un spectateur se sera emmêlé les pinceaux avant la fin. Et pour cause. Tous les ingrédients des super-prod américaines sont réunis dans ce volet 3: on s’y flingue à donf’, on s’aime-on se sépare-on se retrouve-on se re-sépare et on a de l’image de synthèse plein les mirettes. Bref, c’est le bordel! Et nous voici obligé de raconter la fin à tous les épileptiques qui, par instinct de survie, ont quitté la salle. Un sacerdoce, ce boulot, moi, je vous dis!
Je vais donc faire une fin à l’américaine. Retenez votre souffle, ça va fuser. Go! La confrérie des pirates s’est donc réunie pour faire face à la menace de la Compagnie anglaise des Indes Orientales qui a le Hollandais volant et son capitaine-poulpe sous ses ordres. Elisabeth Swann (Keira Knightley) devient roi des pirates et tout le monde médite sur le fait de savoir s’il faut délivrer la déesse Calypso ou pas.
En filigrane, l’obsession est la même que dans le volet précédent: retrouver le cœur de Davy Jones pour le transpercer. Si c’est Will (Orlando Bloom) qui y parvient, il délivre son père mais perd sa belle; si c’est Jack Sparrow (Johnny Depp) qui réussit, il prend la place du Super Calmar et devient éternel puisque le capitaine du Hollandais Volant, quel qu’il soit, est destiné à vivre toujours, mais seulement un temps restreint sur la terre des hommes, tous les 10 ans.
Quelques massacres plus loin, passés moults abordages et revirements improbables: Barbossa (Geoffrey Rush) délivre Calypso qui disparaît on ne sait pas vraiment où, Will épouse Elisabeth entre deux embrochages de méchants, Jack succombant à son bon cœur laisse un Wil Turner agonisant devenir l’immortel capitaine du Hollandais volant et la piraterie l’emporte.
Le réalisateur s’épargne ainsi d’expliquer ce que devient Calypso ou pourquoi Elisabeth ne suit pas Will à bord de son nouveau vaisseau. N’empêche que si t’es patient et que t’attends la fin du générique, tu sais que la miss a un p’tit Tuner junior et qu’elle revoit son chéri qu’elle attend telle Pénélope à chaque tranche de 10 ans qui passe… Elle est pas belle la vie?
Enfin, si comme moi, tu ne vas voir le film que pour Johnny Depp, file mater la galerie photo d’Allocine, ça t’évitera d’avoir inutilement le mal de mer devant le film. Sinon, tu as une belle analyse psychanalytico-humoristique ici. Allez, hissez haut, moussaillons et bon vent !
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