Princesse mononoke (2000)
Donc, le prince Ashitaka est maudit pour avoir touché le monstre pendant le combat qui l’opposait à lui, et la marque imprimée dans sa chair le fait souffrir et l’incite à la violence. Il part de chez lui pour trouver la cause du mal qui rongeait l’animal transformé en démon qu’il a combattu, et pour « regarder le monde d’un regard sans haine ». Loin de chez lui, il trouve un village où les forges fabriquent l’acier qui a rendu fou le sanglier qui l’a blessé, et une jeune fille élevée par une louve-déesse qui hait les autres humains.
Paradoxalement, rien n’est blanc ou noir dans ce film : ni les humains (la grande méchante recueille des anciennes prostituées et soigne des lépreux), ni les dieux (qui méprisent tous la race humaine, veulent la combattre, le détruire même pour survivre) ne sont dignes d’être des héros?. Seuls Ashitaka et San (princesse Mononoké) sont animés de sentiments quelque peu nuancés, discernant parfois mal le bien du mal.Bref, à la fin, le dieu cerf a la tête coupée, et le reste de son corps se transforme alors en entité ectoplasmique assez répugnante et dévastatrice, jusqu’à ce que les deux héros retrouvent le chasseur responsable de la tête, la lui reprennent, et la rendent au dieu. Lequel retrouve son intégrité en s’affaissant sur le paysage entier pour le faire fleurir. Fin douce-amère : le dieu-cerf est-il mort, son esprit vit-il encore, la cupidité des hommes a-t-elle gagné ?
Les deux héros en tout cas tentent encore de s’apprivoiser : San retourne avec les loups sans pouvoir vivre auprès des hommes auxquels elle ne peut pardonner, mais elle accepte Ashitaka, et lui, reste vivre au village industriel qui va être reconstruit, sans retourner chez les siens afin de rester auprès de la femme qu’il aime … Est-ce le début d’une nouvelle ère de respect mutuel ? Au spectateur de se faire son idée à partir de ce grand film, et des critiques d’allociné.
Les commentaires sont fermés.