Élève libre (2009)
Attention, éloignez les enfants et Christine Boutin, on va raconter des horreurs. Jonas (Jonas Bloquet), 16 ans, est un tel cancre qu’il ne peut même plus redoubler. Logiquement, il devrait être orienté vers un lycée professionnel, or il ne veut pas y aller. Doué pour le tennis, il irait bien dans une école de sportifs, mais il y a un examen d’entrée difficile, il n’a pas le niveau et doit étudier pour l’acquérir. Où ? Dans une école privée ? Ses parents, d’ailleurs séparés, n’ont pas les moyens.
Par chance, Pierre (Jonathan Zaccaï), un ami de sa mère, offre de s’occuper de lui. Il va l’héberger, le nourrir, superviser toutes ses études, l’emmener au théâtre, lui offrir des livres et un ordinateur, l’initier à la philosophie d’Albert Camus, bref, la vie de château. Mieux, comme Jonas a une petite amie, Delphine (Pauline Étienne), il l’incite à coucher avec elle, puis, parce que l’expérience s’est avérée peu enthousiasmante, il entreprend aussi son éducation sexuelle, avec un tas de précisions anatomiques que ma pudeur naturelle et celle propre à ce site m’interdisent de reproduire… pardon, de NOTER ici.
Pierre n’est pas le seul éducateur bénévole, un couple de ses amis participe à cette initiation sexuelle, Didier (Yannick Renier) et Nathalie (Claire Bodson). Jonas ne s’étonne de rien, pose même des questions, et, afin que le garçon sache quoi réclamer à Delphine la prochaine fois, le couple finit par lui offrir le spectacle de cette activité captivante dans laquelle l’agente s’ôte de facto la possibilité de commenter ce qu’elle fait sur le patient. Mieux, ils invitent Delphine à dîner, mais la teneur, trop libre à son gré, de la conversation, pousse la jeune fille à quitter la table et à s’enfuir. Et la prochaine rencontre de Jonas et Delphine est si peu satisfaisante que les trois adultes avancent leur pion : Jonas, auquel on a bandé les yeux (voir l’affiche du film), se laisse faire par Nathalie l’opération ci-dessus décrite, puis, discrètement, Didier remplace la jeune femme et termine la tâche si bien commencée. Lorsque Jonas a enfin atteint le septième ciel, on lui ôte son bandeau et on lui révèle le subterfuge, mais il est à peine surpris et pas du tout contrarié. Si bien que, la fois suivante, et sans le recours au moindre bandeau sur les yeux, c’est Pierre qui déguste Jonas jusqu’à la conclusion logique. Cela fait, il le prie de se retourner et lui donne la preuve de sa… euh… profonde considération, sans que le garçon proteste le moins du monde. Certes, l’opération lui arrache bien quelques plaintes, mais tu sais ce que c’est, lecteur libertin, il n’y a que le premier pas qui coûte.
Cependant, quelque temps plus tard, et à propos de tout autre chose, une dispute éclate entre eux deux, et, très énervé, Jonas déballe pour la première fois quelques griefs jusqu’ici bien dissimulés : il reproche à Pierre d’avoir « abusé » de lui. Pierre, furieux puisque jamais il ne l’a forcé, le flanque à la porte. Mais, quelques minutes après, il va le récupérer dans la rue, le ramène chez lui et impose ses conditions : désormais, on séparera le travail et le sexe. Je ne sais pas ce que ça implique vraiment, toujours est-il que, plus tard, lorsque Jonas se présente à son examen, il est reçu et offre au spectateur du film un joli sourire ravi !
Comme quoi, une éducation bien conduite par un précepteur compétent porte toujours ses fruits. Quel dommage qu’allocine.fr oublie de recommander la méthode !
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