La route (2009)
Le père et son fils se traînent comme ils peuvent, tout affamés et engourdis qu’ils sont, dans notre monde dévasté. Ils fuient les gangs, luttent contre l’hiver (Copenhague a semble-t-il été un échec dans ce futur hypothétique (?) ), cherchent sans cesse la moindre miette ou goutte laissée derrière le désastre. Le fils (Kodi Smit-McPhee) sait même exactement comment se faire sauter la cervelle en cas de coup dur. (Alors que de nos jours on aurait du mal à lui faire admettre qu’un téléphone portable n’est pas indispensable).
Au cours de leur chemin de croix en direction du Sud des Etats-Unis (la mer est-elle toujours bleue ?), des calvaires, encore et toujours. Une maison dont la cave abrite un frigo humain, car certains survivants sont devenus cannibales. Ils s’en échappent. Mais une autre maison abandonnée, plus loin dans les terres, recèle cette fois un trésor : un bunker rempli de victuailles en conserves. Quelques jours pour reprendre des forces, puis la sombre réalité les rattrape. En entendant un chien errer à la surface, le père (Viggo Mortensen) décide d’abandonner le refuge (le chien accompagne forcément des humains).
Plus loin sur la route, ils rencontrent un vieil homme à moitié aveugle (Robert Duvall, dans une scène de repas absolument magistrale). Le père est réticent à ce que son fils s’attache trop à cet étranger, et le petit en souffre, pétri de bons sentiments et de charité. Puis ils atteignent enfin la côte, où l’océan est aussi gris et stérile que le ciel et la terre. D’un navire échoué au large et qu’il rallie à la nage, le père ramène une fusée de détresse. Mais le fils, resté sur la plage dans leur tente de fortune, avec leurs rares affaires, s’est fait détrousser pendant son sommeil morbide. A nouveau, le père fera montre devant son fils d’une certaine violence morale, quand il aura rattrapé le brigand, puis forcé ce dernier à tout rendre et même se déshabiller pour rester nu comme un ver. Le fils parviendra à convaincre son père de malgré tout lui laisser quelques vêtements.
Dans la ville voisine, le père se fait blesser par une flèche, riposte avec la fusée de détresse en tuant le pauvre hère qui lui avait tiré dessus, tout simplement apeuré. Mal en point, le père va mourir à son tour sur la plage, en recommandant à son enfant de rester méfiant quoiqu’il arrive, pour survivre, et surtout, de « garder la flamme » (rester digne, humain). Une famille, accompagnée d’un chien (celui du bunker, probablement) recueille le petit, d’abord méfiant et craignant d’avoir à faire à des cannibales. Le père supposé de cette famille lui explique qu’ils les suivaient depuis un certain temps. Il se joint à eux.
En attendant la fin du monde, qui n’est plus qu’une question de temps, la fiche Allocine vous permettra de faire le plein non pas de conserves (mais pensez-y, vous), mais d’infos et surtout d’interviews intéressantes. Histoire de sourire un peu.
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