Memento (2000)

Memento sur La fin du film 

Voici enfin un film dont je vais pouvoir raconter le début sans me faire censurer par le taulier … puisqu’il entre dans la catégorie « et à la fin, c’est le début ». Tu me suis ? Memento est un film antechronologique et ça représente une sacrée gageure à fin-de-filmer…

Je resitue néanmoins le contexte: Leonard Shelby (Guy Pearce), souffrant de troubles amnésiques qui touchent sa mémoire immédiate, est donc à la recherche du meurtrier de sa femme, un certain John G. Et, sa méthode d’investigation consiste à se recouvrir de post-it à chaque indice…

En filigrane de cette quête, se pose l’incessante question: ses «amis» le manipulent-ils? Puis finalement, la vraie interrogation devient surtout: Léonard ne nous manipule-t-il pas, nous, spectateur ? En tout cas, moi je le comprends ainsi, puisqu’à la fin, on nous laisse entendre que le traumatisme d’origine ne s’est peut-être pas passé comme Léonard le croit (sa femme serait morte d’une overdose d’insuline et non tuée par un cambrioleur)… On devine alors qu’il s’est conditionné à voir les choses de cette façon et qu’il s’est condamné à une vengeance perpétuelle soumise aux aléas de l’interprétation de ses notes. Combien de John G. Leonard a-t-il tué et va-t-il tuer? On l’ignore tous…

Donc, si tu croyais que l’oubli était salutaire (comme quand Eric ne te réclame plus ton chèque d’adhésion), rappelle-toi bien maintenant de la morale et médite sur l’importance et le rôle de la mémoire pour donner un sens à nos vies!

En tout cas, ami lecteur, tu y repenseras à deux fois avant de mettre des post-it partout mais si tu as un trou de mémoire sur le début-fin de ce film, va voir le synopsis d’Allocine ou l’interprétation de Wikipedia.

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