Time (2007)
Maladivement jalouse, une fille disparaît de sa propre volonté, se fait refaire le visage, et revient séduire son amant. Comme il succombe à ses charmes sans savoir que c’est elle, la voilà… jalouse d’elle-même, on l’aurait parié. Lorsqu’elle lui révèle la vérité, après avoir bien joué et s’être délectée de la situation – qu’un critique plus avisé, pourvu de davantage de vocabulaire que ton très humble et très obéissant serviteur, qualifierait certainement d’ambigüe –, il se venge en disparaissant à son tour pour se faire refaire à son tour (bis) le visage, puis lui fait savoir par quelqu’un d’autre qu’il n’est plus le même, mais qu’elle ne saura pas qui il est devenu, na-na-nèèèè-reu. Ce jeu de cache-cache en grandeur nature réussit à merveille, car la fille va désormais passer son temps à le chercher dans tous les hommes qu’elle croise. Ce qui la rend très malheureuse, comme on se doute. Mais enfin, à sadique, sadique et demi !
Une remarque en passant : tout au long du film, les personnages s’excusent, ne cessant de répéter qu’ils sont désolés. Cela m’a rappelé la blague de mon copain Didier Porte : peut-on être à la fois riche et de gauche ? Oui, à condition d’être désolé. Tu me vois donc, ô lecteur mon frère, désolé d’affirmer que ce film coréen, estimé « romantique » par certains (ils ignorent visiblement le sens de ce mot), m’a semblé plutôt désolant. Il n’empêche que cette idée de vengeance est intéressante, et je t’encourage fortement à la mettre en pratique. Tâche seulement de la rendre aussi amusante que Nip Tuck à la télé, et moins prévisible.
Voilà, tant pis pour ceux qui, dans Allocine, ont collé quatre étoiles à ce film.