Sherlock Holmes (2010)
Notre histoire intervient à un moment particulier de la vie des deux héros, puisque John Watson (Jude Law) s’apprête à quitter le cocon de Baker Street et son excentrique ami Sherlock Holmes (Robert Downey Jr) pour convoler en juste noces avec sa promise, Mary. Mais alors que leur dernière enquête semble close par la pendaison du Lord gourou Blackwood (Mark Strong), stupeur et tremblements au pays de sa gracieuse Majesté : celui-ci semble ressusciter d’entre les morts et ourdir un complot pour ravir le pouvoir, à la tête d’une ligue de francs-maçons qu’il mystifie à sa guise, à grands renforts de gadgets high-tech. Sherlock fonce tête baissée, et malgré ses efforts, Watson ne parvient pas à décrocher…puis voici que vient leur prêter main forte Irène Adler (Rachel Mc Adams), chipie voleuse de prestige, puisqu’elle déroba jadis le cœur de notre détective, ébloui par tant de talents. Celle-ci avait pourtant été engagée contre son ex amant par un mystérieux bonhomme sans visage, plutôt mal intentionné.
La police, menée par le toujours aussi benêt mais loyal Lestrade est sur leurs talons. Ça sent le Fight Club (lors des paris de boxe), le Basil de Baker Street (version Disney de Holmes) et même le Saw à plein nez (la scène porcine de l’usine, troublante de ressemblance), qui pourraient faire craindre le manque d’imagination et la facilité auxquels Guy Ritchie nous a parfois habitués…Et pourtant, les vrais lecteurs de notre britannique héros apprécieront les petits détails si fidèles à Conan Doyle : oui, Sherlock Holmes était crade, neurasthénique, capricieux, bordélique et querelleur, misogyne et volontiers acerbe…Watson un poil maniaque, mais à l’humour ravageur, leur complicité quasi-fraternelle. Un vrai bonheur de voir à l’écran ce héros ressuscité pour ce qu’il est, parfois à la réplique près.
Bref, je m’égare, le complot de Blackwood pour empoisonner les parlementaires échoue grâce à notre trio qui bousille la machine du méchant, et au terme d’un combat épique sur le chantier du London Bridge, Blackwood est enfin pendu pour de bon. Mais alors que Watson plie ses bagages, un policier accourt : un meurtre, signé de l’ancien patron d’Irène : un dénommé… Moriarty.
Et oui, rien de moins que l’ennemi héréditaire, la moitié d’orange amère de Sherlock Holmes…qui laisse présager une suite dont les fans et les chroniqueurs d’Allociné se pourlèchent d’ores et déjà les babines.
Les commentaires sont fermés.