Boulevard de la mort (2007)
Le film est en deux parties, autant donc en dire les deux fins. La première moitié voit notre Stuntman Mike (Kurt Russell), pilote cascadeur cherchant les mêmes sensations sur un tournage que sur les routes, prendre son pied à allumer les demoiselles américaines qui sont déjà pas mal chaudes. Après un petit numéro de charme au bar où tout ce petit monde se rencontre, l’une des chicks entame une sensuelle lapdance, charmée qu’elle est par la noirceur mystérieuse qui nimbe notre pilote. Ce dont il la remercie un peu plus tard en lui fonçant dedans en sens inverse, le choc frontal des deux voitures à un différentiel de vitesse supérieur à 300 km/h assurant un tas de cadavres certain chez les filles, toutes défenestrées, démembrées, décapitées… Évidemment, notre cascadeur, c’est son métier, il a une voiture qui résiste à tout (death proof comme qu’ils disent en Anglais) et s’en sort avec deux contusions et une égratignure. 5-0 pour Mike.
La deuxième partie est à peu près la même, sauf qu’il y a une fille de moins. Et que deux d’entre elles sont cascadeuses, l’une, Zoé Bell, l’étant même dans la vraie vie – elle doublait Uma Thurman dans Kill Bill. Nous qui savons ça, on se doute que l’affaire risque d’être sacrément plus barrée pour Stuntman Mike (le niveau de bêtise des filles de la première partie étant d’une rare drôlerie). Les deux cascadeuses sont même complètement siphonées, du genre plus passionées par les bolides que tous les beaufs que je connais réunis. Prenant prétexte d’essayer un vieux bolide, elles ont en tête d’exécuter leur cascade la plus démente: l’une s’allonge sur le capot de la voiture, étendue sur le dos façon position de crucifixion, seulement retenue par deux ceintures passées dans les portières avant – l’autre cascadeuse conduisant à toute berzingue sur les routes de campagne. Mike voyant ça ne peut s’empêcher de les prendre en chasse et de s’amuser un peu, même s’il semble moins décidé au meurtre que dans la première partie.
Malheureusement ces filles-là sont plus intrépides. Une fois calmée la poursuite engagée par Mike, pas de temps pour souffler, c’est vengeance immédiate et la note est salée. Notre héros, touché par balle, rattrapé par ses pulsions sanguinaires, devient proie à son tour (et zou! en piste pour un bon quart d’heure de chasse automobile). Nos trois furies (l’une des quatre filles est restée en dehors de tout ce chahut ) finissent par rattraper un Kurt Russel au plus mal, bondissent hors de leur engin et se ruent sur lui pour l’achever à coups de poings et de pieds, façon Le Bon la brute et le truand… Hommage oblige, la morale est bien écourtée et l’action à peine finie lorsque le mot Fin s’affiche : le dernier coup de pied acrobatique féminin est encore dans sa course vers le visage gisant et ensanglanté de notre maudit Mike.
Pour ceux qui en sont encore à galérer sur leur code de la route, la vitesse de ce site les dépasse sans doute trop. Mieux vaut qu’ils se rabattent sur le rythme tranquille du bon vieil Allocine. Les autres n’ont qu’à attendre le deuxième volet de ce Grindhouse.
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