My name is Hallam Foe (2007)
Hallam Foe (Jamie Bell, l’ex-vedette de Billy Elliott) va sur ses dix-huit ans. Famille apparemment riche, car il vit dans un vaste domaine, en Écosse, avec son père Julius (Ciarán Hinds) et sa belle-mère Verity (Claire Forlani) – qu’il hait, parce qu’il pense qu’elle a tué sa mère en la noyant ! Pas mal déboussolé, il est devenu voyeur : sa marotte, observer à la jumelle des couples qui s’envoient en l’air dans la forêt, où il passe le plus clair de son temps. Pour ne rien arranger, alors qu’il était vierge, sa belle-mère couche avec lui…
Son père, qui du reste ignore cet intéressant détail, l’incite à quitter le foyer familial histoire de connaître un peu le vaste monde, et Hallam se rend à Édimbourg, où il se fait engager comme garçon de cuisine dans un hôtel du centre, le Saint-Christopher’s Inn, par une fille, Kate (Sophia Myles), qu’il a suivie dans la rue parce qu’elle ressemble à sa mère défunte. Évidemment, de sa chambre en face, il mate la fille et ses ébats avec son amant, un cadre de l’hôtel qu’il ne peut pas piffer. Pour mieux voir, il prend alors l’habitude de se balader sur les toits, et va jusqu’à s’introduire dans les appartements, mais ça ne mange pas de pain, tout le monde en fait autant.
Bientôt, Hallam passe bagagiste, tombe amoureux de la fille, et parvient à coucher avec elle, ce qui devrait constituer pour cette page une fin raisonnable quoique un tantinet scabreuse (inceste plus nécrophilie, ça fait beaucoup), mais ce n’est pas la fin. En effet, le père d’Hallam vient le relancer, pour deux raisons. D’abord, Hallam, dont le prénom va certainement provoquer une cascade de calembours foireux de la part de certains que je ne nommerai pas, a dénoncé sa belle-mère à la police, sur l’accusation d’avoir tué sa mère, et ce petit acte de civisme risque de faire quelques vagues. Ensuite, Julius a besoin de la signature du fiston, car ses affaires vont mal et il veut vendre une partie de leur domaine. Hallam, qui est revenu pour cette occasion faire un petit séjour au château familial, lui refuse cette faveur. Furieuse, la belle-mère, qui a fait sa petite enquête, le raille : il est heureux de coucher avec le sosie de sa mère ?
Pour lui faire payer cela et le reste, Hallam tente à son tour de la noyer dans l’étang voisin, se ravise à la dernière seconde, et le père s’explique enfin : la mère d’Hallam n’a pas été assassinée, elle n’est pas morte non plus d’un accident, elle s’est suicidée en absorbant des somnifères avant d’aller se jeter à l’eau, et le père en a été soulagé à cause de la guerre incessante qu’elle lui faisait. Un peu la situation de Rebecca, le film d’Alfred Hitchcock.
Délivré, Hallam retourne en ville. Il ne reprend pas son aventure avec Kate, assez volage et qui l’a remplacé, mais il trouvera bien quelqu’un d’autre ! Malheureusement, pour cela, Allocine ne lui sera d’aucun secours.