Éden à l’ouest (2009)
Sur la Mer Égée, entre Turquie et Grèce, un bateau peuplé de candidats à l’immigration clandestine en Union Européenne. La nuit, des garde-côtes surviennent. Elias (Riccardo Scamarcio) se jette à l’eau et nage vers le rivage, où il s’endort, épuisé. Au matin, il constate qu’il est sur une plage nudiste ! Pas de panique, Elias se met en tenue adéquate et se mêle aux baigneurs, clients d’un club grec pour touristes européens. L’avantage, dans ce genre d’endroit et pour un garçon comme Elias qui baragouine seulement quelques mots de français : si tu ne parles pas l’anglais, lecteur peu polyglotte, on te prend pour un Allemand, un Hollandais ou un Français, de sorte que personne, finalement, ne s’étonne de ton mutisme.
Elias vole une tenue de serveur du club, participe à quelques corvées, rend de menus services, et passe à peu près inaperçu… au début. Mais il est trop beau garçon, et intéresse d’abord Jack (Éric Caravaca), un responsable du club, qui se livrerait bien sur sa personne à quelques privautés ne mangeant pas de pain (voir Élève libre), mais Elias le repousse. Plus tard, le prestidigitateur engagé au club, Nick Nickleby (Ulrich Tukur), le prend comme cobaye de ses tours, et, satisfait, lui propose : « Si tu passes par Paris, viens me voir au Lido ». Enfin, une touriste allemande, Christina (Juliane Köhler), met Elias dans son lit, mais lui explique qu’elle ne peut pas, mariée qu’elle est, l’emmener à Hambourg. Elle lui donne un peu d’argent, et le garçon quitte les lieux au moment où Jack et la directrice du club (Marissa Triandafyllidou) exigent de Christina qu’elle congédie son compagnon de lit devenu trop voyant : ils ont compris qu’Elias était un clandestin. Voilà Elias parti en auto-stop sur les routes.
De tribulations en tribulations, il arrive à Strasbourg, où il trouve un travail dans une entreprise de récupération employant surtout des clandestins, qu’elle paye au lance-pierres. Il finit par la quitter et profite de sa première paye pour prendre le train de Paris. La capitale lui semble uniquement peuplée de policiers lancés à ses trousses, et, en dépit de l’aide que lui fournissent quelques compagnons d’infortune rencontrés dans les rues, il a beaucoup de mal, depuis la Gare de l’Est, à trouver le Lido, sur les Champs-Élysées. Il aboutit même rue de Turbigo, à l’opposé, où, le trouvant mal habillé, une compatissante veuve (Any Duperey) lui offre une veste ayant appartenu à son défunt et lui indique le bon chemin. Elias finit par arriver au Lido. Là, une affiche montre le magicien qu’il a connu au club. Mais le portier (Michel Robin) lui indique que Nickleby ne travaille pas sur place, il donne des spectacles de rues pour les enfants au Rond-Point des Champs-Élysées. Elias s’y rend, retrouve son magicien… qui ne se souvient pas de lui et le plante là !
Elias se retrouve sans appui, mais, vu sa débrouillardise qu’on a pu constater auparavant, on ne se fait pas trop de souci pour lui. Et puis, notre gouvernement est si prévenant avec les immigrés clandestins ! Bien qu’allocine.fr ait publié de le signaler, mais ce doit être une erreur…
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