Good morning England (2009)
Sortie de mon silence pour une excellente raison : ce film est probablement la meilleure chose qui soit arrivé au cinéma musical britannique depuis The Commitments d’Alan Parker (c’est vous dire si ça date).1966…année diabolique qui voit l’avènement du rock, du vrai, du psychédélique fondateur… et pourtant, les radios nationales UK ne diffusent même pas 1h de rock par jour… Tout le monde est noyé par cette morosité profonde… Tous ? NON !! Car une joyeuse bande d’irréductibles pirates continue encore et toujours d’émettre ses sons mortels depuis un rad dans la Mer du Nord.
Carl, fraîchement renvoyé du bahut, est envoyé par sa mère sur ledit bateau en cette année cruciale, pour se « racheter une conduite » auprès de son parrain, Quentin (Bill Nighy), un capitaine dandy et déjanté.
Là il rencontre The Count (Philipp Seymour Hoffman) – américain déjanté et Boss incontesté des ondes, Dr Dave (Nick Frost), le « serial fucker » obèse et cynique, le naïf Simon, en quête d’amour, le mystérieux et silencieux Midnight Mark, Angus « Nutz », le crétin qui parle tout seul, Thick Kevin, le boulet ultime, Felicity, la cuisinière lesbienne, Wee Small Hours Bob le hippie à la masse, bref, toute une brochette d’allumés géniaux qui enflamment le Royaume de Sa Très Gracieuse Majesté.
Le gouvernement, et son bras le plus guindé Dormandy (méconnaissable Kenneth Brannagh) prend pour arme secrète l’agent Twat (Jack Davenport) -dont le nom signifie littéralement « trou de balle » ^^, qui fait tout pour stopper la fête… mais ne réussit qu’à faire intégrer le mythique DJ américain Gavin (Rhys Ifans) à bord du raffiot…
Bref, un mariage improbable & un dépucelage « on the air », un duel hallucinant entre les deux Lions (Count Vs Gavin) à bord, quelques rebondissements et excellentes réparties plus tard, les radios pirates sont interdites par décret, et pour continuer à vivre, la bicoque est contrainte de bouger… mais sa vétusté lui fait prendre l’eau de toute part – ambiance Titanic, ouf, grâce au Count qui refuse de quitter les platines, au son du « Wouldn’t it be nice » des Beach Boys (rhhaaaaa lovely <3), on évite le calvaire mélo à la Dion. Après avoir lancé un ultime May Day avec leurs coordonnées, The Count dans sa cabine disparaît sous les eaux. Carl va sauver Bob le hippie qui s’est révélé être son paternel, et tous attendent les autorités britanniques – qui ne viendront pas : « vae victis », car l’odieux Dormandy en a décidé ainsi. Fort heureusement, au petit matin, des dizaines de barques apparaissent : les fans en délire ont entendu l’appel de leurs idoles, et chacun essaie de repêcher son chouchou… puis The Count réapparaît, s’époumonant « Rock’n Roooooooll »… et même si Radio Rock (crypto – Radio Caroline de l’époque) disparaît, le loup est dans la bergerie : le Rock fait vibrer Allociné, votre humble serviteur et tous les autres depuis plus de 40 ans…
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